EXPOSITION
Tiffany Matos & Anne Weis
27.06. – 29.06. | 04.07. – 06.07. | 11.07. – 13.07.
les vendredis 17h00 – 20h00 | les samedis & dimanches 14h00 – 19h00
Anne Weis tisse des mondes énigmatiques dans ses oeuvres textiles, où symbolisme, mysticisme et nature se mêlent avec une délicatesse infinie, invitant à les explorer et à s'en approcher dans leurs petits formats. Dans un univers où les secrets murmurent entre ombre et lumière, de petites scènes se déploient comme des îles suspendues. Ici, l’invisible prend forme, les symboles chuchotent et les motifs mystiques deviennent un langage silencieux, au-delà des mots. Des fragments de nature souvent ignorés, comme la mousse et les champignons, sont subtilement préservés par des fils, capturés dans une éternité fragile. Ces créations de petit format invitent à s'approcher, à plonger dans des mondes secrets où chaque détail révèle une histoire. Flottant entre rêve et réalité, elles allient textures textiles et symboles énigmatiques. Inspirées par l'animisme et l'art japonais, où la nature danse avec grâce et harmonie, ces compositions offrent une poésie visuelle qui reste accessible. Ce sont des îles enchantées, des récits suspendus, des fenêtres ouvertes sur l’invisible.
Anne Weis
Tiffany Matos explore la tension fragile entre ce qui est naturel et ce que l’humain cherche à figer. Dans ses oeuvres, feuilles, branches et fragments organiques deviennent des miroirs de notre propre vulnérabilité—éphémères, beaux, en constante transformation. À travers la résine, elle suspend la vie comme un fossile. Ce n’est pas un geste de préservation écologique, mais une méditation sur la mémoire, le contrôle, et notre refus instinctif de laisser s’éteindre ce qui fut vivant. Chaque pièce est un corps figé, une trace, un silence capturé. La résine protège autant qu’elle étouffe, conservant l’apparence tout en effaçant le destin naturel. Tiffany ne cherche pas à revenir à la nature, mais à confronter notre éloignement d’elle—ce vide que nous tentons de combler en collectionnant, en fixant, en gardant. Dans ces fragments fossilisés, elle nous tend un miroir : celui d’une humanité suspendue entre le désir de se souvenir et la peur d’oublier.
Tiffany Matos